Australie : OUTBACK - ULURU et KATA TJUTA
Du 27 au 28 mars 2010
Nous quittons la ville de nuit, sous un léger crachin et nous nous arrêtons pour la photo du blower symbolique de Coober Pedy
ainsi que le non moins célèbre panneau Danger sous-sol en gruyère… mais sans avoir eu le temps de tenter notre chance en réalisant une petite fouille à la recherche d'opales (un coin est réservé pour les touristes)
Dans cette partie d’Australie, le lever de soleil puis le petit matin sont magnifiques……
arrêt photo à la japonaise…
Un peu plus loin, Rachel après avoir lancé une alerte en anglais, (nous n’avons rien compris sinon que quelque chose était à voir mais où ??? il n’y avait que l’horizon à la ronde !!!) effectue un demi-tour spectaculaire avec la remorque dans le fossé et s’arrête au ras de la petite bête …une championne !
Elle nous recommande de la laisser sortir seule afin de ne pas effrayer un drôle de « bijou » le petit dragon des sables.(Thorny Devil ) qui une fois sur sa main ne bougera plus et prendra la pose à notre grand bonheur.
La journée sera longue, très longue 600kms de route avant Uluru.
2 ou 3 postes d’essence et bistrots, plusieurs lacs salés, le mont Conner balisent la route. Surprise plus nous approchons du centre de l’Australie (à 2500 kms de toute côte) le paysage verdit, influence des monts existants un peu plus loin vers l’Ouest mais surtout semble t-il cela est du aux pluies qui sont tombées sur le secteur depuis un mois. Saison humide exceptionnelle, un panneau à Marla signale que les extrêmes de pluviométrie annuelle sur 10 ans ont été de 75mm minima (le Sahara) et de 800 mm maximum (un peu plus qu’à Paris).
Mais arrivés aux portes du Parc, le fameux sésame nous est remis... Il est valable pour 3 jours consécutifs et pour les 2 Parks et ce pour la modique somme de 25AU$ soit moins cher qu'une entrée Disney World.
Nous nous installons dans nos tentes à Uluru (Ayers rock pour les européens) et allons tout de suite vérifier le changement des couleurs du monolithe lors du coucher du soleil.
Nous rejoignons un bon millier de personnes heureusement réparties sur tout le pourtour, il est 17h45, le soleil décline doucement pour caresser tout en nuances subtiles le grès rouge.
17h55, autre changement notable
alors que notre Tour opérateur, comme la plupart des autres ont prévu une "coupette" de champagne australien pour fêter notre présence dans ce lieu mythique...
18h, autre lumière,
Etonnement, si le caillou de 4kms de long parait de loin lisse et rond, de près il est rempli de cavernes, creux, éboulis, creusé de trous, vallonné. On comprend mieux la vénération des aborigènes pour ce monument de la nature et les formes et légendes qu’ils lui ont attribué.
18h15, le soleil est couché, le grès se pare de pourpre pour la nuit....
et nous, nous regagnons nos pénates.
Au loin le soleil se couche sur Kata Tjuta (monts Olga) autrre massif remarquable, nous nous y rendrons le lendemain.
Cette nuit, une partie du groupe a choisi de dormir à la belle étoile dans des « swags » sorte de sac de couchage rectangulaire en toile incluant un petit matelas et un rabat au niveau de la tête et dans lequel on se glisse avec son propre duvet.
Vers 2H du matin une meute de dingos de passage non loin a hurlé à la lune.
Puis, debout à 5H pour assister au lever du soleil cette fois, la nuit a été limpide, le ciel étoilé comme il ne l’est que dans l’hémisphère sud avec voie lactée très nette en prime.
Le spectacle vu par au moins 1000 touristes n’est pas aussi beau que la veille...
mais nous sommes de l'autre coté du caillou, celui qui comporte les lieux sacrés pour les aborigènes.
Respectueux de leurs règles, ils ne souhaitent pas qu’on l’escalade, et soucieux de ne pas faire partie des qq touristes qui décèdent tous les ans en s’étant rompu le cou malgré les cordes posées, nous partons illico sur le sentier de 10kms qui permet de faire le tour du monolithe.
Pour commencer, nous nous contentons de cette belle empreinte de pied aborigène car toute la partie que nous suivons au départ est considérée comme sacrée et donc interdite à la photographie. On nous prévient : amende pour les contrevenants de plus de 10 000 euros, confiscation du matériel et en cas de contestation doublement de l’amende.
Seulement aucun contrôle ! Cela fait-il partie de l’hypocrisie vis-à-vis des aborigènes que de consentir par traités des concessions qui ne sont pas respectées, malgré les nombreux actes de repentance formulés par les autorités depuis qq années.
En 1987, Midnight Oil, le groupe rock du futur ministre de l'Environnement australien Peter Garrett, connu pour son militantisme pour la cause aborigène, a fait le clip de leur chanson The Dead Heart au pied d'Uluru.
Sur le même album, Beds are burning , illustre parfaitement bien le ressenti de beaucoup d'Autraliens vis à vis des peuples aborigènes, même encore aujourd'hui.
Par contre, un peu plus loin pour la partie qui nous semble autorisée (en effet au lieu de poser des panneaux "photos autorisées" des panneaux d'interdictions sont posés de temps en temps sans qu'il soit possible de déterminer s'ils le sont en amont ou en aval de l'endroit où nous nous trouvons, de plus rédigés en anglais ils sont incompréhensibles à la moitié des visiteurs) résultat au bout d'une heure tout le monde mitraille sans tenir compte des panneaux. D'ou vue ci joint du monolithe telle qu'elle n'apparait nulle part puisque, politiquement correct, elle est interdite de photographie
les grottes n'ont jamais été et ne sont pas habitées, seules les chauves souris y déposent leurs sécretions, excréments,
mais dans les fissures intérieures par contre, les espaces ont servi comme déjà vu de relais poste ou de mur école pour l'enseignement aux jeunes des signes de reconnaissance de la vie dans le bush
sur ce bas coté, la référence est faite à un rassemblement de plusieurs tribus, en vue de mariage et/ou de circoncision (explications d'un guide sur place...)
Plus loin, les pluies du mois dernier ont trouvé refuge dans un petit lac abrité du soleil par les parois qui l'entourent.
Toutefois, la rivière dont l'empreinte est noire car chargée en fer, a laissé au bord du lac des traces blanches lors de l'évaporation....
Dernier tournant et miracle de couleurs,
regardez bien le premier motif en haut,
Vous ne rêvez pas, un coeur est bien réel, en voici le détail...
La nature réserve bien des surprises à qui sait la regarder.
Nous sommes 7 à avoir partagé au même moment ces merveilles et bouclons notre tour sous la chaleur, peut être 52/53 au soleil.
Nous immortalisons cet évènement par une fleur (de pieds) sur le beau sable rouge... 7 photos différentes d'un sujet identique !
Tout au long de la ballade, les panneaux nous ont donné beaucoup d’explications en anglais concernant le monolithe : 348m de sommet, comme un iceberg sa partie enterrée est plus importante, elle est estimée à plus de 2400m nous n’en voyons donc qu’un petit bout !
Nous arrivons au parking en même temps que les "montagnards"
Leur descente est impressionnante et si nous pouvons envier leurs photos, nous ne regrettons pas notre choix.
Nous rejoignons Rachel restée près du bus pour un repos mérité pendant nos échappées, elle nous attend pour une promenade guidée sur la Mala walk.
Fidèle à son aisance, elle nous donne (en anglais) d'amples explications sur les rythes et mythes attachés aux lieux qui nous entourent.
Les surfeurs apprécierons ce "pipe" de grès !!!
Durant cette promenade, nous croiserons un petit serpent très fin, couleur terre ocre avec une toute petite partie avant de la tête noire, d'environ 25cm...surtout, ne pas se tenir devant car très dangeureux. Nous le laisserons rejoindre le filet d'eau, si rapidement qu'aucun de nous n'a eu le temps de le prendre en photo...mais une chose est sûre, nous l'avons tous en mémoire.
En compensation, ce cricket sera la proie de nos objectifs.
Jolie robe, collection automne australien !
Ensuite, petit détour de 30km pour rejoindre Kata Tjuta, promenade dans la vallée qui s’enfonce entre les falaises ocres, l’eau présente permet une végétation d’oasis.
Heleen, Charlotte et Noelle profitent de la fraicheur à l’aplomb des falaises qui nous entourent pour oter leurs "voilettes anti-mouches" et prendrent la pose
mais hors de leur protection, Noelle reprend son inséparable paréo à bout de bras pour s’abriter un maximum.
C'est plus léger qu'une ombrelle, cela se range dans la poche, se lave et sèche en un rien de temps, peut servir de nappe, garrot, oreiller, serviette de toilette ...et pour les plus beaux de robe du soir ( cours de nouage donnés par Claude & Josiane nos amies de Tahiti ) bref, mon must en voyage !
Dernière étape vers Kings Canyon, le paysage est de plus en plus vert ce que semblent apprécier des chameaux semi sauvages, ceux-ci ont été introduits au 19eme siècle comme moyen de transport pour la construction du télégraphe, puis des lignes de chemin de fer, enfin comme bonne à tout transporter dans l’outback.
Nous arrivons au pied des montagnes juste pour le coucher de soleil, puis nous rejoignons notre camp de toile pour la nuit.
Ce soir, repas de pâtes au curry soit de poulet ou de légumes et en dessert un grand pudding…
L’estomac sera bien lourd et le sommeil de plomb !
Dans le réfectoire, une belle araignée (une bonne dizaine de cm.) fait la joie des photographes mais crée la panique chez d’autres et déclenche une inspection générale des tentes avec les lampes de poche !
La nature : oui mais pas pendant le sommeil !
Dernière nuit de bivouac, Rachel a allumé un feu de camp, les plus aventureux retentent le « swag » (araignées et autres de même acabit ayant diminué les ardeurs des autres qui tout comme nous choisissent de dormir en «cabine» par groupe de 2 ou 3 ou 4)
Seuls les hurlements des Dingos troubleront cette nuit étoilée.
Nous n'en aurons pas vu mais ces animaux doivent être suffisament dangeureux car l'affiche pour une fois est même traduite en français... preuve du danger !
Mais la grande barrière de 50000km de barbelés est là pour nous protéger !!!!
Petit interlude musical
Voici une petite chanson pour souhaiter la bienvenue aux touristes qui visitent l'Australie et plus particulièrement l'Outback
Cliquez sur le titre de la chanson pour voir le clip, ou bien ci-dessous pour l'écouter :