IGUAZU : histoires d'eau

Le matin un minibus avec guide (espagnol – anglais) nous transporte à l’entrée à 8H30.

Premier contact, .. le plan

Nous évitons le petit train qui est censé nous emmener mais qui est déjà complet. Nous empruntons donc le sentier «  camino Verde» et surprenons un coati seul animal visible, alors que nos voisins d’hôtel qui passent sur ce même chemin un peu plus tard y verrons singes et toucans.

Mais notre guide est pressé, à la station suivante, comme le prochain train est prévu dans 3/4h, il nous fait parcourir à pied les 2kms jusqu’à la Garganta del Diablo.

Là on veut bien vous aider avec les photos, mais celles-ci sont insuffisantes pour vous faire partager la grandeur du site, de plus la vapeur d’eau qui monte de partout rend certaines d’entre-elles floues, il faut donc faire parler votre imagination...

D’abord on perçoit le grondement des chutes, au fur et à mesure de l’approche le bruit s’amplifie, puisqu’ il s’agit d’aller vers l’enfer, les argentins ont donc jeté en amont des chutes des passerelles métalliques sur les multiples bras du fleuve. D’ile en ile nous franchissons ceux-ci à 2m au dessus du flot avant d’arriver au gigantesque entonnoir dans lequel il se précipite.

Nous avons de la chance, nous sommes à la fin du printemps et les eaux sont hautes, en témoigne par endroit leur couleur marron chargée de limon.

Le spectacle est partout :

chutes,

tourbillons,

vapeur d’eau qui monte de l’abime et nous trempe des pieds à la tête en qq instants. 

Autre curiosité du site : les centaines de martinets qui ont nidifié sous les chutes et qui plongent sous les nappes d’eaux sans se soucier semble t-il des tonnes d’eau qui se déversent autour d’eux et du bruit d’enfer qui les environnent, seraient-ils sourds ? la question est ouverte !

 

Les chutes se développent en arc de cercle sur plus de 3kms, le Diablo formant son extrémité nord, pour contempler les autres sections il nous faut revenir en arrière, puis emprunter les 2 sentiers artificiels (escaliers et passerelles)

le supérieur qui permet de voir les chutes depuis le haut

avec des passages stupéfiants puisque directement à l’aplomb du vide

et l’inférieur tout aussi spectaculaire avec en plus des passages très arrosés.

 

Nous nous sommes laissés tenter par l’approche des chutes en bateau, un escalier nous amène au bord du fleuve et nous voilà harnachés de gilets de sauvetage, munis chacun d’un sac étanche pour protéger au choix sacs à dos, appareils photos ou chaussures…

grimpant à trente dans des embarcations munies de très puissants moteurs pour aller côtoyer les cascades à leur base.

Attraction très « touristique » qui s’avère assez décevante car l’arrivée sous les chutes se fait au milieu de trombes d’eau qui aveuglent et inondent le bateau et ses malheureux passagers qui ressortent de là trempés mais quelque part heureux de s’en être sortis, au propre et au figuré !

S’en suit un retour en camion brousse par le sentier « jungle » …toujours pas d’animaux en vue…mais qui a le mérite de faire sécher nos vêtements car les longs imperméables légers sensés nous protéger se sont avérés carrément inefficaces dès la première « déferlante ».

La visite se termine comme il se doit par resto, musée, magasins de souvenirs intégrés au site.

Retour en ville en fin de journée pour manger (très bien) du Pacu poisson local et du Surubi (espèce de poisson chat).

Le lendemain matin, visite coté brésilien…

Argentins et brésiliens ont rivalisés dans le modernisme et le confort des visiteurs…

Nous sommes transportés par des bus à impériale d’où la sensation d’air rafraîchissant qui s’y engouffre…

Les argentins disent volontiers qu’ils ont les chutes mais que les brésiliens ont le panorama, cette image est très vraie, en effet les chutes forment un arc de cercle tourné vers la rive brésilienne qui en occupe le centre.

Ce sont bien les chutes argentines vues du brésil....

Là encore le Routard est pris en flagrant délit de n’importe quoi, il se plaint du bétonnage, alors que nous avons trouvé sentiers écolos (garde corps en bois) mais à flanc de coteau donc nécessité de les réaliser en dur, à l’opposé de la rive argentine où ils sont en métal déployé car bâtis sur l’eau.

On pourrait ajouter que le parc étant 3 fois plus grand côté brésilien les animaux y sont moins rares (voir les iguanes rencontrés) et la foret moins parcourue de sentiers, enfin les visiteurs y sont  bien moins nombreux ce que nous apprécions.

Autre différence, le bus nous dépose en bas des chutes que nous rejoignons par le sentier paysager…Nous nous retrouvons au bout de celui-ci littéralement au cœur des chutes, le spectacle est de toute beauté …. DISFRUTEZ   (dégustéz  en castillant…)

Pendant que je m’échine à prendre des photos sous les trombes de vapeur d’eau,  Noelle « bucoliquement », photographie des papillons avec une patience digne d’éloges car ceux-ci ne se posent (et ne posent) que rarement….mais cela sera pour le prochain bulletin !