NZ : Presqu'ile Coromandel & Bay of Plenty
Du 18 février au 21 février 2010
Ce matin, léger brouillard…Après Thames la route étroite et sinueuse, parfois à circulation unique alternée, monte le long du cap, croisements difficiles avec les camions de bois qui redescendent chargés avec leur remorque de ce qui semble être du kauri.
Le petit port de Coromandel renommé pour ses moules vertes géantes (voir les pales de l'éolienne) et qui donne son nom à la presqu’ile ne nous enchante pas.
Pour le moment nous nous contentons d’y faire des emplettes pique nique, notamment ce qui s’avèrera un choix succulent, l’achat à la pêcherie de saumon fumé à chaud et de thon fumé à froid…
Dans le parc, un arbre aux fruit étranges qui ressemble à du chaume nous interpelle....Chaque tige est poreuse et la rosée du matin s'écoule doucement...serait-ce un arbre à eau ? Personne aux alentours ! Si vous avez une réponse, nous souhaitons la connaitre.
Montée du col qui permet d’accéder à la côte Est, heureusement nous prenons qq photos de la baie et du village de Coromandel dans la montée car au sommet c’est la purée de pois, visibilité limitée à 10m.
Nous dormons à Whitianga (ambiance bleue du motel), le goulet qui sépare l’Océan du vaste étang est animé par un violent courant, c’est marée montante et des millions de m3 d’eau transitent devant les pêcheurs et les oiseaux qui cherchent à profiter de l’aubaine.
Nous devrons contourner cette lagune pour nous retrouver en face du côté de Hahei décrit comme le «paradis» dans les brochures.
De ce village on peut accéder à Cathedral Cove : des cavernes creusées par la mer dans les falaises et que nous ne verrons que de loin au milieu d’une eau réputée bleue. On y accède en kayak mais, aujourd’hui, la mer ne semble pas très clémente, nous ignorons également une des attractions du coin - la plage de Hot water - il suffit d’y creuser un trou dans le sable pour voir apparaître de l’eau chaude d’origine volcanique ce qui permet à chacun de faire son spa gratuitement.
Petite virée sur les hauteurs de Tairua qui donne des vues sur le port et la plage de Pauanui situés juste en face mais desquels nous sommes séparés par une distance de 40kms du fait de l’embouchure de la rivière.
Pique nique tardif sous le soleil revenu avec le vent, les mouettes qui nous entourent apprécient plus que nous le pâté de foie « breton et aux herbes fraiches » sensé nous régaler disait la pub ! (eh oui, dès fois, on y croit et on se fait encore avoir !)
Arrivée à Waihi célèbre par ses mines d’or encore en activité, mais aujourd’hui finis les filons, pépites et autre folklore minier des années 1880, il s’agit maintenant d’une énorme exploitation à ciel ouvert avec dumpers géants, bulldozers et en plein centre ville d’une excavation gigantesque, la Martha Mine, de 150m de profondeur et 700m de diamètre.
Les engins tout au fond ressemblent à des fourmis. Seul subsiste de l’ancien temps, déplacé récemment de 300m, le bâtiment de la pompe qui permettait d’extraire l’eau des galeries de mines.
Nous suivons une visite organisée (et sponsorisée par le conglomérat américain qui possède la mine) et devons nous «farcir» 2H d’explications techniques en anglais, car comme de bien entendu tout le monde parle cette langue et aucun effort (brochure ou autre) n’est fait pour les malheureux ignorants qui n’entendent pas grand chose à la langue de Shakespeare avec accent du terroir en prime. Donc et en bref la mine fermée en 1952 avait produit à cette date 175 tonnes d’or et 1200 d’argent. Ré-ouverte en 1976 puis à nouveau en 2008. On nous fera également visiter les lacs créés pour le traitement des boues et le stockage des déblais, leur couleur n’incite pas à la baignade !
Nous visitons le musée qui retrace cette épopée de la ruée vers l’or, beaucoup de photos d’époque, on s’aperçoit que ce peuple de géants sportifs et bronzés est issu de pauvres hères faméliques, chercheurs d’or indépendants ou exploités par les compagnies minières.
En ville, l'argent de l'or sert à retaper à grand frais les pubs,
ou à s'offrir le frisson et la frime !!
Waihi beach comme son nom ne l’indique pas est une plage battue par des rouleaux énormes, on se demande ce que sont venus trouver là les résidants des centaines de villas qui bordent cette « plage » tellement la mer démontée semble inaccessible. C’est peut être la raison de l’absence de restaurant, nous finissons par trouver un café, le White flat, qui en fait sert de bons petits plats de poisson frais et de coquilles saint jacques en curry de lait de coco.
Avant de partir nous poussons jusqu’au bout de la «plage» et sommes récompensés… une petite colline marque sa limite, offre de beaux points de vue au coucher du soleil et quelques sites maoris anciens.
50kms plus loin : Tauranga, le grand port de cette partie de la NZ. Nous nous offrons une soirée de repos relatif en visitant la ville et partie de lèche-vitrines car les innombrables boutiques de fringues et de sport sont fermées depuis 16h. Un resto français le Versailles sert des escargots, mais un turc aura notre préférence pour un caquelon d’agneau citrons confits, pruneaux, coriandre et raisins frais.
Le tiki de l'hotel nous accueille et nous protège des mauvais esprits
Le lendemain matin, footing (mais non, pas nous, les joggers !!!) à 3kms sur la plage très chic de Mount Maunganui. Promeneurs de tous âges, cyclistes, surfeurs s’en donnent aussi à cœur joie.
On comprend son succès au vu de l’état de la mer qui ici est relativement calme car les iles au large offrent quelque protection à la baie.
Tout le long des plages, des panneaux rappellent la quantité de coquillages dont la collecte est autorisée pour chaque pêcheur à pied (oursins, coques, huitres et surtout moules vertes géantes).
Progression vers le sud car Noelle, grande mangeuse de kiwis, tient absolument à voir Te Puke la capitale mondiale de ce fruit ! A peine 10kms et nous voici au milieu d’un village quelconque que nous traversons 2 fois pour ne rien voir qui ressemble de près ou de loin à une boutique, une conserverie ou un musée du kiwi. Seules les publicités de la sécurité routière y font référence de manière très explicite : on fait peur à l’automobiliste et le petit kiwi est utilisé pour l’inciter à la prudence.
Nous prenons une rue latérale, un, puis deux kilomètres et seulement des pavillons de retraités, nous décidons de partir et miracle sur une sorte de rocade les voilà, derrière des haies de résineux destinés à les abriter du vent (l’océan n’est pas loin), sur des arbustes montant à 3 mètres, des millions de ces charmants fruits sont disposés en nappe à une hauteur permettant de les cueillir sans effort.
Sauf que ce n’est pas la saison et qu’ils ne sont donc pas murs, incroyable mais vrai, les kiwis que nous mangerons pendant notre séjour en NZ viendront d’Italie, donc cueillis verts, expédiés sous froid et … pas très bons !
Il en sera de même pour les fruits, à l’instar du Chili où nous avons connu la même déception, les fruits proviennent d’immenses vergers, la production est industrialisée, pas de circuit indépendant, les fruits sont donc stockés et distribués verts et sans goût !
Route plein sud nous quittons l'océan pour arriver à Rotorua et ses émanations de souffre qui nous n’en doutons pas sont souveraines à bien des maux mais dégagent une odeur d’œuf pourri dans la ville…
Nous y faisons une halte agréable dans les jardins ….accueillis par le portail Maori
et plus loin les greens réservés à la pétanque et aux lawn bowls sorte de boules lyonnaises mais asymétriques et en cuir de jolies couleurs ….
ces pelouses sont si fines que nous retirons nos chaussures et laissons nos pieds se faire chatouiller pas les petits brins verts en traversant en long, large et diagonale le seul green non utilisé…du bonheur !!!
Les Papis et Mamies pétanqueurs très distingués nous disent quelques petits mots en français lorsqu’Eric leur fait souvenir que ce jeu est d’origine française…
On voit que les artistes modernes s'inspirent de l'art maori.
Nous n’avons pas voulu dormir à Rotorua à cause des odeurs de soufre qui planent au dessus de la ville en provenance des geysers qui existent dans ses environs mais aussi dans les parcs même, une partie du lac étant même saturée de sels minéraux.
La ville est riche, tout est léché, briqué, passé au peigne fin. Atmosphère feutrée des grandes villes d’eau, palaces, concert en plein air, ici tout est calme et volupté ….. de l’argent.