PUNO

Publié le par Eric et Noëlle

 

Plutôt que de prendre un simple bus pour le lac Titicaca (une bonne fois pour toute prononcer Titirrarra !) et faire 400kms d’une traite, nous avons opté pour un bus touristique.

 

Nous remontons la vallée du Vilcanota qui a perdu de son caractère sacré, lessives, lavage de voitures venant souiller ses eaux.















 

 

 

 


 

Plusieurs lacs de montagne (dont les laguna Pikilana et Urcos) et hébergeant truites, flamants roses et canards royaux viennent égayer le paysage.

 


Dès le Km 45 arrêt à Andahuaylillas. Je me suis trompé pour avoir prétendu que Chincheros était la chapelle sixtine des Andes, c’est l’église que nous visitons aujourd’hui qui a droit à ce titre.

Nouvel étonnement sur la richesse picturale et artistique de ce monument dans un petit village. L’impossibilité de photographier nous interdit de transcrire ce que nous voyons, à part cette image volée que je ne peux m’empêcher de prendre et qui représente le chemin de l’Enfer non pas pavé de bonnes intentions mais de fleurs. Le pendant montre l’accès au paradis plein d’embuches. Mesdames réfléchissez bien à cette parabole !

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Une heure plus tard visite de Raqchi. Dans un cadre bucolique (prairies, petit lac) et accolé à un village colonial se présente le grand temple inca dont il subsiste le mur de refend central haut d’une douzaine de mètres. De part et d’autre les 2 versants de la toiture s’appuyaient sur le mur de façade et sur des colonnes intermédiaires d’au moins 2m de diamètre. A proximité les ruines de 160 silos d’environ 5 mètres de diamètre permettaient le stockage de denrées.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 



 

 

 

 

Au nord et au sud du site se profile le chemin inca encore bien visible et emprunté aujourd’hui par des indiennes menant leur troupeau de moutons, il rendait possible une liaison rapide vers les lointaines contrées de l’empire (au plus haut des conquêtes vers le nord de l’Argentine et du Chili) bien que les Incas ignoraient l’usage de la roue et que le cheval était inconnu dans le nouveau monde. Il franchissait à qq distance du site l’enceinte longue de 5kms et de 4m. de haut qui le protégeait.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Sur le parvis de la petite église construite avec les pierres du site un marché artisanal et ses indiennes avec leurs drôles de chapeaux (quipikanchi).

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Dans l’église la Vierge et saint Michel eux mêmes sont vêtus à l’indienne. 

 

 

 

 

Arrêt repas à Sicuani, des jeunes musiciens ont formé un groupe qui nous reçoit en jouant les tubes andins. Dans leur enclos des lamas semblent satisfaits de la nourriture que leur donne Noelle, d’autres plus jeunes biberonnent.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Un alpaca noir à  la mode rasta nous toise de haut sans cependant aller jusqu'à nous cracher dessus! (voir Tintin et la toisoin d'or).

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Dans un autre enclos des cuys (cochons d’Inde) élevés comme les lapins chez nous, pour la dégustation.

 

 

Nouvel arrêt cette fois de courte durée au plus haut de la route, le col de la Raya quand même plus de 4300m et où le froid m’incite à acheter une écharpe en alpaca pour 6€, à ce prix je ne marchande même pas ! A proximité la ligne de chemin de fer qui une fois par semaine voit passer le train de Puno.(en attendant, la draisine répare le ballast…)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Après avoir franchi le col, la route pénétre dans l’altiplano, de part et d’autre de ce haut plateau où pousse une herbe maigre et rase, l’habitat est clairsemé, composé de petites maisons en adobe pratiquement sans ouverture pour ne pas donner prise au froid. Le paysage ne s’anime que lorsque nous longeons les méandres du fleuve qui va se jeter dans le Titicaca et qui abrite sur ses berges des centaines de flamants roses.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Nouvel et dernier arrêt à Pucara pour visiter le musée archéologique. Intéressant surtout pour les 4 ou 5 représentations des offrandes de têtes coupées assez réalistes  et que pratiquaient déjà les civilisations pré inca (Moches et Nascas).

 

 




















 

Nous arrivons en fin d’après midi à Puno le seul port important du lac Titicaca. La ville se déclare capitale du folklore péruvien. Sans le savoir nous arrivons en plein milieu des fêtes de Manco Capac. Aussi nous descendons en ville sans nos appareils photos. Grossière erreur, nous rejoignons la queue d’un cortège de bandas et de groupes folkloriques, nous commençons à remonter les groupes et y passons deux bonnes heures. Se succèdent peut être 50 groupes de 20 à 40 participants dont les costumes vont du kitsch au magnifique de recherche et de détail. Beaucoup de masques notamment de dragons qui renvoient au carnaval hérité de la tradition espagnole largement détournée. 

Les bandas jouent le même air des heures durant, les joues des trompettistes explosent, les tambours sont frappés à en crever.

 

 

La fête se poursuit le lendemain mais de manière plus protocolaire, sur le port ce sont l’armée et les corps constitués qui défilent. Des géants sous officiers et officiers d’origine européenne commandent à des petits soldats d’origine indienne. Le matériel est plus que vétuste : tromblons et bazookas semblent dater, les camions Mercedes démarrent poussés par leurs occupants, c’est pourquoi certainement un jeune aspirant vient me déclarer qu’il est interdit de photographier. Par mimiques je lui montre mon étonnement puisque pendant plusieurs minutes j’ai photographié ses camarades sous leur nez.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Les indiens d’habitude en costume chamarré sont plusieurs dizaines hommes et femmes habillés de noir et revêtus de leurs insignes dignitaires. Ils attendent stoïques comme à leur habitude sous le soleil qu’on veuille bien déclarer que c’est leur tour de défiler.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


D’autres groupes plus colorés sont aussi de la fête….

 

 


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le 3eme jour enfin est le clou de la cérémonie c’est la célébration du débarquement de Manco Capac et son épouse Mama Ocllo sur la terre ferme.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Au son des conques et des tambours le grand inca, sa femme et sa suite descendent des bateaux de roseaux, de l’eau jusqu’aux genoux, puis des porteurs les mènent jusqu’au grand stade, escortés par des prêtres, des vestales brulant de l’encens et des guerriers. Tout le long du parcours ils jettent à la foule, en gage de prospérité, épis de maïs et pommes de terre

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

On ressent que ce qui ne pourrait être qu’un grand folklore est vécu de manière très sensible par les spectateurs qui répondent en quechua aux incantations du grand prêtre et au salut du grand Inca.  La conquista n’a pas effacé toute nostalgie du temps passé. Nous renonçons vu la chaleur à assister au spectacle de 3h de musique et de danse donné dans le stade qui doit se terminer par le sacrifice d’un lama.

 

La fête n’est pas finie, cette fois c’est la jeunesse qui défile avec bandas et encore plus d’allant dans les danses, beaucoup sont masqués.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Les photos prises ne sont pas toutes très nettes et nous font encore plus regretter l’absence d’appareils le premier soir.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Avant de quitter Puno image d'un des nombreux cyclopousses de la ville et du seul monument : la cathédrale 

 

 

 

 

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